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le camp

espèce de journal

le sourire du lépreux

Publié le 29 Juin 2016 par oxycontin derniersjours

... elle dit : " j'enchainerais les passes, chaque soir, chaque nuit et je boirais avant, jusqu'à être ivre, bien défoncée. Pour ne rien sentir. Et pour mourir à force, vite, et sans m'en rendre compte. Enfin tout ça s'arrêtera et Dieu s'en fout. ma maladie, il s'en fout, ça fait deux ans ! Jésus ou mourir, c'est tout ce que je veux. Je vais bien arriver à crever, à force, avec les médocs mélangés à l'alcool."

L'orage est fini, le sol est couvert de grêlons. L'air est froid. Elle s'en va en titubant à peine sous les dernières gouttes de pluie larges comme des sanglots.

Il y a du sang partout ce soir.

Plus loin, trois mecs ont tués et se sont faits exploser pour tuer encore et encore. Tous ces vivants qui veulent mourir.

Des chirurgiens opèrent en priant, d'autres boivent en criant des paroles qui appellent Dieu à l'aide. Ce monde est en feu. Je n'aime pas ce jour et je cherche l'enfant que j'ai été. La beauté innocente sauvage oubliée maltraitée. je pense à thîch quând dûc. c'est bientôt son anniversaire.C'était le 16 juin 1963.

Est ce que ça marche de se faire brûler pour un peu de je ne sais quoi ? Dis nous enfin ton nom, Toi vers qui nous tendons les bras ! Dis nous comment t'appeler ! Dis nous le prix de tout ce sang, de ces cris.

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