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le camp

espèce de journal

éventail

Publié le 23 Janvier 2016 par oxycontin derniersjours

La radio lit Carver. parle et parle de scènes de ménage, de balles dans la peau, de coeur brisé. Les dialogues s'affolent, veulent faire. C'est dur les dialogues. C'est compliqué les dialogues. Les vies chez Carver sont minimales, seulement. Et traduites. Bien plus fameuses et minuscules avec Michon, le roi ! Qui vient, dit il, quand il veut ! Saint Ex sur le tabouret, posé sur François Cheng.. Une pile de dossiers cartonnés. des titres, des rubriques au feutre large et noir. Cartes vélov, bibli grand Lyon, fnac. Le progrès aussi, comme en vacances et le canard enchainé.C'est un soir de pleine lune.Dilatée dans le signe du lion. New York est dévastée par une tempête. Jonas la bien nommée. 60 cm de neige à Times Square et le blizzard qui défonce tout. Soeur Marie Paule nous a envoyé un sms plein de gentillesse comme chacun de ses messages. L'hermitage aussi est sous la neige. C'est la veille du 3° dimanche du temps ordinaire. Dans l'oratoire aux murs de granit les psaumes 112 et 115 ont été lus. Comme chaque jour depuis plusieurs siècles, on a prié le rosaire. Tout à l'heure, l'infirmière est passée faire son injection de neupogene. le taux de leucocytes continue d 'augmenter. Le labo a appelé pour signaler un taux alarmant de globules blancs. Il convient de vous rapprocher de votre médecin, si ce n'est déjà fait, vous devez vite prendre des antibiotiques a dit le jeune homme au téléphone. Elle avait mis le haut parleur : "je suis de permanence, je suis responsable du pôle urgence."

Bientôt plus rien d'admirable

la pierre familière

grise et de rosée

sainte Anne

un murmure qui clame

dans le néant

un saut de ligne

un haut de lumière

un verre souvenir

afin de retrouver le bon chemin

on éteint cette fameuse radio

et enfin s'arrête le massacre

toutes paroles et meurtres

suspendus clos

non pas d'un mur mais des mots

qui cherchent le salut le silence.

la nuit

l'oubli et le souffle

"Il viendra,
Un soir
Où nul ne l’attend plus,
Peut-être.
Appelé par son nom,
Quelqu’un tressaillira.
Au cœur sans mémoire,
Qu’un temps soit accordé
Pour qu’il se souvienne !"

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