humain, trop humain, des cadavres jonchent mon écran / l'usine à misère lèche ses...

humain, trop humain, des cadavres jonchent mon écran / l'usine à misère lèche ses doigts / des artistes gravent logos lexomil au creux des urnes / autiste le fmi cintre des bagages dorés et pose un regard fatigué sur les dessins d'enfants morts au combat. Le camp des perdants magnifiques est en flamme. Rougent des cris d'amour / s'étranglent dans la puanteur et la haine. Je t'aime en gilet pare-balles. La ténèbre marche au pas. Des hommes meurent et d'autres naissent qu'on s'empresse de massacrer. Vaccin au fer rouge. Peuple de viande. Au dessus des tombes le vacarme et l'orgie célèbrent l'éternel retour. Temples numérisés, d'anciennes croyances gênent les gardiens des fours / sacrifices humains / baisers furtifs encagoulés / chiens sauvages aux micros/ lois de terreur / poisons obligatoires. / Le jour pue la mort : joyeux noël mon amour. / Un christ de chair, sentant la pisse indigne les fonctionnaires de la foi. Le noir est une couleur radieuse. Ton regard est parfum. Je suis trop vieux pour me souvenir mais je sais encore que le blasphème est signe du sacré. Une nuit livide s'étend sur la terre. Pose encore ta bouche sur mes lèvres. Toujours le même souffle. L'esprit saint est un désert où le vent fait jouir l'absence. Les lignes de ta main nous attachent à l'éternité du zodiaque. / Bientôt mon corps sera froid comme lame de couteau neuf. Aucun vin ne pourra oxyder cet acier. La vie est une si belle garce. Je l'ai baisée bien des fois sans préso. Parfois je l'ai aimée. Dans tes yeux. Dans ta voix. Sur ta peau. / Verdicts et blessures enlacés / Je serais nu dans le vide. / Avec notre secret je bâtirais ce bateau dont tu me parlais à voix basse. J'inventerais la lumière. / Fuck toutes les sagesses sanglantes, mon amour / nous serons de vrais étrangers. sans gibecière ni médaille. Joyeux noël mon amour. Tu es belle !

( marcel tournebize 22 décembre 2011 )