cinq minutes

Il faudrait commencer par la toilette et puis les bas. On oublie le petit déjeuner et la grisaille où perce un instant et rayonne un peu. Ensuite le dehors avec un monsieur si grand qu'il se penche comme un personnage de film d'animation. il vend des lunettes et les répare aussi. offre une "microfibre". c'est gentil. il tient la porte. on hésite à traverser pour chiner un voltaire chez l'antiquaire. Le retour se fait par les rayonnages décevants de monoprix. Il y a un moment de sieste et puis d'autres bons de transports, ordonnances à aller chercher, des pains et des confitures bio, des musiques et france-info. Et encore des boites et des cartons de médicaments. des erreurs de dosages, des seringues qui manquent. Le soir vient vite dès cinq heures environ. On va chercher le petit chien qui s'est fait opéré. On pense au soir, à la nuit. on dîne en regret, déjà. Encore trop rapides quelques appels téléphoniques et tout commence de s'effilocher. Ecrire dit elle . Oui ce serait bien. Mais il ne faudrait rien faire d'autre que cela. comme quand on peint. Comme quand on aime. Le bruit de l'horloge et le ventilateur du P.C.